Cela faisait déjà trois bons quarts d'heures qu'Ondine cherchait une robe convenable pour le soir même. Les pixels peuvent-ils maigrir, ou grandir ? Elle commençait à se poser des questions, parce que soit elle nageait dans ses robes, soit elles étaient trop courtes ou trop serrées. Elle avait fini par en dénicher une qu'elle n'avait portée qu'une fois, une rouge un peu décolletée sur le devant, et qui descendait jusqu'au milieu de son dos. Un peu trop sexy pour une simple sortie en boîte de nuit, peut-être... Tant pis. Elle l'aimait bien, cette robe. Elle la posa sur son lit avant d'aller se servir un café, avec un petit gâteau. La boisson de ces humains était absolument exquise, heureusement qu'elle était arrivée jusqu'au Central. Elle permettait à la jeune rousse de tenir la forme.

Elle continua de s'affairer tranquillement, et pile au moment où elle se disait que décidément, elle avait de la chance de ne pas avoir à aller dans son jeu ce jour-là, la petite musique caractéristique indiquant qu'un joueur allait se servir d'elle comme personnage avait retentit. Elle grinça des dents, mais alla s'habiller rapidement avec les vêtements qu'elle portait dans le jeu, se coiffa, et s'y rendit. Allez hop, Ondine, c'est parti, pensa-t-elle. Elle perdit un nombre incalculable de matchs au cours des deux heures et demi que l'humain derrière sa console passa à jouer. Elle avait envie de hurler, mais étant contrôlée, c'était impossible. Elle fût tout de même heureuse de revoir ses Pokémons, c'était un bonheur à chaque fois. Cependant, l'indomptable Finighan aurait préférée que cela soit dans d'autres conditions. Lorsque, enfin, elle put retourner au central, elle en fut quitte pour une bonne douche. Elle se prépara soigneusement. La robe, le sac, les talons, le maquillage, la coiffure, tout y était. C'était bien loin de ses shorts et autres jeans habituels, mais ça ne lui déplaisait pas plus que cela.

Elle prit la route vers chez Heather, son amie. Mais si, Heather, vous voyez qui c'est. C'est la jolie brune qui incarne un dinosaure vert dans Mario, j'ai nommée : Yoshi ! Elle quitta donc le palais de la petite princesse Peach, qui passait son temps à se faire enlever et n'était donc pas souvent présente pour son peuple - il fallait l'avouer - pour se rendre au manoir Boo, où se trouvait la chambre de Heather et de sa colocataire Tyler, une très belle pixel, au passage. La décoration était plutôt différente de celle du palais où séjournait Ondine. Mais elle aimait bien, même si c'était quelque peu flippant. Elle frappa à la porte de la chambre de son amie. YOSHiiiii ! Oups, pardon, Heather. C'est moi, ouvre ! Ondine avait un grand sourire sur la face. Elle adorait l'embêter. Et puis, qui aime bien châtie bien, n'est-ce pas ? Une fois que Heather lui eût ouvert, la moue un peu boudeuse, elles se mirent en route vers la boîte de nuit. Les étoiles brillaient haut dans le ciel du Central - le monde des rêves.

En rentrant d'une séance intensive de saut et après avoir porter près de deux heureux tantôt Mario, tantôt Luigi et tantôt Toad jaune ou bleu dans un costume qui gratte, je ne pouvais que faire un saut chez moi pour me reposer un peu. Ces gamins avait quand même passé plus de deux heures à finir ce seul niveau dans lequel j'étais présente. Autant dire que j'en avais mangé des ravins. Vous vous rendez compte que même sur la Wii je n'ai qu'un rôle secondaire de destrier tandis que deux Toad multicolores me vole la vedette. Heureusement que les boss ont eu la bonne idée de créer un jeu à mon nom - Yoshi's Island - si non je me sentirais vraiment délaissé... Enfin, quoi qu'en y repensant Heather's Island aurait été une meilleure idée, mais bon, on a pas toujours ce qu'on veut et puis les enfants n'auraient sûrement pas compris.
Ma chambre et celle de Tyler ma coloc' ce trouvait dans le château de Boo, c'était assez spécial comme endroit mais j'aimais bien. Je n'aurais pas supporter de vivre dans le château de la Peachounette, trop de rose à mon goût. Bon d'accord j'aime le rose - d'ailleurs je voudrais teindre mon costume en cette couleur pour faire plus féminine - mais trop de rose tue le rose. Et puis j'aimais bien le danger, vivre dans un palace sans aucun imprévu et avec des Toads partout c'était juste inconcevable.
Ma dirigeant vers la salle de bain je m’emparai du robe qui traînait sur le bord de la baignoire et que j'avais déjà choisi plus tôt auparavant tandis que j'enlevai ma tenue actuelle. Je sortais souvent en boîte et, pour ne pas lasser, je changer souvent de tenue, et puis, travaillant dans une boutique de vêtements, la mode je connaissais... Ou alors je me faisais des illusions depuis toujours et en réalité j'étais fringué comme une moule. Bref, j'avais choisi une robe noire assez moulante mais plus large dans la bas avec un creux façon triangle au niveau du nombril. Après l'avoir enfilé et tandis que je réarrangeait un peu mes cheveux, on frappa à la porte. Aucun doute quand à la personne qui se trouvait derrière : Ondine. Qui d'autres ferait exprès de m’appeler Yoshi alors que j'étais à peine sortie de chez moi ? Personne. Ouvrant la porte, j’écarquillai légèrement les yeux face à la robe que portait Ondine. Elle m'énervait à être si jolie, tout lui allait et puis elle avait de belles formes qu'elle savait mettre en valeur. Moi c'était différent : je n'avais pas une super poitrine et puis j'étais vraiment petite - à votre avis, pourquoi on m'avait choisi pour porter le costume de Yoshi ? Ma petite taille fût souvent un sujet de jalousie par rapport aux autres : d'ailleurs je ne sortais jamais sans une belle paire de talons, pour faire plus féminine, certes, mais également pour gagner facile dix centimètres. Également cause de ça, les robes ou jupes que je portais n'étaient jamais bien longues sans quoi j'aurais eu l'air encore plus petite. J'étais persuadée que c'était ces Toads avec lesquels j'avais toujours vécu qui m'avait contaminé. Il devait sûrement y avoir quelque chose de toxique dans leurs têtes de champignons et qui m'aurait valut de ressembler à une naine. « Ondine Finighan... Je te déteste. Mais comme je vais sûrement t'influencer pour te faire payer tout ce que j'ingurgiterais dans cette boîte, je vais faire semblant de t'aimer. » répondis-je finalement à son "Yoshiiii" insistant. Bien sûre je la taquinait même si je ne le montrait qu'avec un léger sourire du genre de dire "Et pam, dans tes dents !" J'aimais bien la taquiner et je savais qu'il en était de même pour elle, mais ce n'était jamais rien de bien méchant.
Dans la foulée nous partîmes en direction de la boîte de nuit du centre, avec une bonne soirée en perspective - de toute façon avec moi présente elle ne pouvait être que bonne (a) Poussant la porte, non sans avoir échapper au regard suspicieux du videur, nous ne restâmes pas sans nous prendre une bonne dérouillé de son dans les oreilles. Le choc était toujours violant, mais on s'y habitue. Je me retournai toute excitée face à Ondine qui me suivait jusque là. Un grand sourire un peu hilare aux lèves je l'interrogeai :« Alors, on va danser tout de suite ou on va boire d'abord ? »

Comme à son habitude, Heather était magnifique et Ondine en eût presque le souffle coupé. Les regards seraient tous aimantés sur ce petit bout de jeune femme pendant toute la soirée, c'était obligé. Elle aurait fait pâlir de jalousie n'importe quel canon, avec sa robe noire qui lui allait à merveille et ses cheveux bouclés bruns foncés qui descendaient en cascade dans son dos. Cependant le charme fût vite rompu par la phrase qu'elle lança à ce moment. Ondine rit, elle avait fini par s'habituer à la fine répartie de son amie. Toutes les deux passaient leur temps à se taquiner, c'était presque sur cela que s'était forgée leur amitié, si précieuse aux yeux de la jolie rousse. Jamais elle ne s'était sentie aussi comprise qu'avec Heather. C'était celle qu'elle pouvait appeler au beau milieu de la nuit pour pleurer un coup et vider son cœur, mais aussi la personne avec qui elle rigolait le plus de tout le Central – sans vouloir vexer les autres. Si elles ne passaient pas toutes leurs journées collées l'une à l'autre, elles appréciaient de se voir, pour une journée shopping ou une petite soirée entre filles. Mais un inconvénient de taille les empêchait souvent d'être toutes les deux : leurs jeux respectifs. Étant des personnages importants – Yoshi dans Mario, c'est la base, et Pokémon sans Ondine, ben.. c'est plus Pokémon ! - elles étaient souvent obligées de quitter le Central pour aller « travailler ». C'est la vie, ma pauvre Lucette. N'est-ce pas ? Bref. Heath, tu sais que c'est toujours un plaisir pour moi de payer tes consos. Enfin, c'est surtout que t'es pas souvent en état de le faire toi-même ! Si Ondine se permettait une petite moquerie, elle n'allait pas lui jeter la pierre. Elle tenait encore moins bien la boisson que la miss, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle buvait très peu en soirée. Il lui était arrivé de faire des choses pas vraiment racontables, et certaines grosses fêtes où elle avait fait la folle était encore gravé dans l'esprit de plusieurs dizaine d'habitants du Central.

Elles arrivèrent à la boîte de nuit. Rien que l'extérieur était magnifique, Ondine était vraiment fan de cet endroit. Et puis, il n'y avait pas meilleur lieu pour faire la fête et se détendre. Le videur les déshabilla complètement du regard avant qu'elles ne rentre, et il n'eut droit qu'à un clin d'oeil de la championne d'arène. Cette dernière grimaça vivement sous la puissance de la musique, puis se détendit au bout de quelques secondes. L'ambiance était exceptionnelle. Heather lui posa LA question. Ondine réfléchit rapidement, puis sourit. On va boire ! UN, sa détend. DEUX, on peut faire de charmantes rencontres dès le début. TROIS, on aura tout leur temps pour danser après. Elle avait un peu crier dans l'oreille de son amie, et une fois sa réponse donnée, elle se dirigea vers le bar. Plusieurs pixels vraiment... canon était déjà avec leurs verres, sûrement en train de mater pour trouver la conquête qui terminerait dans leur lit à la fin de la soirée. Typique. Les enfants ont beau croire que les héros de leurs jeux vidéos sont parfaits, galants et tout ce que vous voudrez, c'est qu'ils ne les ont jamais vus au Central. C'était peut-être mieux comme ça, d'ailleurs. Ils seraient déçus de voir que les personnalités de leurs personnages favoris sont souvent différentes de celles qu'ils voient dans le jeu. Enfin, certains ne changent pas, et ce n'est souvent pas un cadeau. Ceux qui se croient les maîtres du monde dans leur jeu ont tendance à prendre le melon jusqu'au Central, et autant dire qu'ils ne se font pas que des amis. Pour ne pas dire qu'ils ont beaucoup d'ennemis.

Ondine se tournait vers Heather. Alors, Yosh-Yoshi, tu veux boire quoi ? Comme promis, je paye ! Elle lui sourit, et décida de prendre la même chose que sa copine qui bossait en costume vert.

Je souris à l'entente de sa réponse. Elle avait de bons arguments et puis j'adorais boire surtout que j'avais beaucoup de mal à rouler sous la table, ce qui pouvait s’avérer être un gros plus. Il n'est pas né celui qui voudrait me faire oublier une soirée même très arrosé et de ce fait je pouvais boire tout ce que je voulais. Ainsi, nous nous avançâmes vers le bar prenant place sur deux tabourets face au barman. Je jetai rapidement un regard à l'ensemble de la salle. Il y avait déjà foule sur la piste autant qu'au bar. A droite et à gauche je repérai certains pixels vraiment mignons dont j'aurais bien fait mon quatre-heure. Mais bon, ce genre de personnes qu'on rencontre en boîte était toujours là pour des histoires sans lendemain et ce n'était pas forcément le genre de lien qui m’intéressait le plus. Dit comme ça, on aurait put me prendre pour une fille coincer, ce que je n'étais pourtant pas. J'aimais bien draguer de temps à autres et me défouler sur la piste de danse, mais je ne voulait pas de cette réputation de fille facile qu'on attribue beaucoup trop facilement à mon goût. Une robe un peu trop courte et vous étiez catalogué à vie. Ce n'est pas que j'étais du genre à me soucier des étiquettes, mais celle de la "folle furieuse colérique sous le costume de Yoshi" me suffisait amplement. Après tout, il était vrai que j'avais une tendance à me mettre facilement en colère pour pas grand chose mais de là à me désigner comme LA folle furieuse, il poussait le bouchon un peu loin.
Quand elle me demanda ce que je voulais boire je ne prêtai même pas attention au fait qu'elle m'appelle, une fois de plus Yoshi. Il faut dire que j'avais l'habitude et puis j'étais trop heureuse par la soirée qui s'annonçait à tel point que je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. « Quelque chose de costaud. Commencer franco c'est sûrement le meilleur moyen de ne pas être trop facilement bourré. » Enfaite ce n'était qu'une hypothèse que je n'avais jamais vérifié, mais de toute façon je n'étais pas là pour boire du coca, sinon je serrais resté chez moi, quoique chez moi, à part des clémentines, ont a pas grand chose. Finalement je me décida à préciser, les yeux pleins d'étoiles : « De la tequilla ! »

Ondine savait qu'elle pouvait compter sur son amie en cas de pépin – si elle dépassait ses limites, par exemple – et cela la rassurait assez pour commencer la soirée en beauté. Après tout, si elle se limitait à quelques verres, elle pouvait bien s'amuser un peu. Elle acquiesça lorsque Heather lui proposa le judicieux chois de la Tequila. Rien de tel pour se décoincer un peu. Elle en commanda deux, qui arrivèrent sans plus attendre. Elle tendit son verre à la brune et porta le sien à ses lèvres. L'alcool lui brûla la gorge avant de diffuser une douce chaleur dans ton son corps. Cul sec ? Elle sourit, et sans attendre la réponse, bût le liquide d'un trait. Elle ferma les yeux quelques secondes, laissant le son de la musique l'envahir. Un instant elle crut entendre la fichue musique qui indiquait qu'elle devait aller travailler dans son jeu, et elle sursauta. Mais – heureusement – ce n'était que son imagination. Quand même, les mômes n'allaient pas allumer leurs engins à cette heure de la nuit, si ? La jolie rousse avait besoin de repos, pas de se battre pendant des heures dans une arène, contrôlée par quelqu'un qui faisait n'importe quoi d'elle. En plus, elle perdait sa voix à force de crier après ses Pokémons ! C'est un monde, je vous jure. Depuis qu'elle avait découvert les joies de la vie au Central, elle se sentait beaucoup plus libre. La plupart de ses équipiers dans le jeu y étaient aussi, d'ailleurs, donc c'était une bonne chose. Et puis, cela lui avait permis de rencontrer les héros des autres jeux, elle avait fait des rencontres terribles, qu'elle était, pour la plupart, loin de regretter. Heather par exemple, ou Ganondorf. Evidemment, on tombe toujours sur des personnes avec qui on ne s'entend pas, mais c'est comme ça partout.

Secouant la tête pour sortir de ses pensées, Ondine attrapa son amie par la main, l'emportant avec elle au milieu de la ' piste de danse ', si l'ont peut appeler ça comme ça. Elle commença à se déhancher au rythme du son, un truc nul, une musique de boîte quoi. Mais parfait pour bouger. Elle s'approcha de Heather pour lui murmurer quelque chose à l'oreille – enfin, plutôt pour hurler, à vrai dire. Le beau gosse là-bas, tu vois ? Elle lui désigna un pixel qui avait l'allure d'une gravure de mode, quelque chose d'impensable, c'était fou. Il te mate depuis tout a l'heure. Elle fit un clin d'oeil à la brune et continua de danser, l'air de rien. Au bout de quinze bonnes minutes, elle retourna au bar se prendre un verre, un peu essoufflée. Elle espérait que Heather la suivrait, mais au pire, elle saurait où la trouver. La championne d'arène se demanda si elle irait voir celui qui la matait. Elle pria presque pour que ce ne soit pas le cas, sinon elle allait passer le reste de la soirée toute seule, et c'était plutôt moyen. Mais bon, un bon coup comme ça, ça ne se refuse pas. Il fallait au moins prendre son numéro, son adresse, son nom, quelque chose.

Cul sec ? Me demanda Ondine. Et comment ! C'était le meilleur moyen de se défoncer une bonne fois pour toute. Hochant la tête j'avalai la boisson d'une traite. La tequilla en cul sec ça ne pardonnait pas, ça brulait la gorge comme pas possible mais je m'en moquais. Je n'étais pas de ceux qui m'était une soirée pour finir leurs verre, et puis comme je le disais, j'étais un véritable trou noir, alors je pouvais boire autant que je le souhaitais sans craindre d'être bourrée. A peine avais-je fini mon verre qu'Ondine m'attrapa par le bras me tirant sur la piste de danse. J'avais toujours l'impression de danser comme une crotte en chocolat, et puis ce n'était pas vraiment de la danse c'était : un pas à droite, un pas à gauche. Pas comme dans ma salle de bain quand je suis en culotte et en haut de pyjama à m'emmêler les cheveux sur une vrai chanson. Parce que quand même, on ne peut pas appeler les musique de boîte de la vrai musique, déjà il n'y avait pas de paroles. Comment je suis censé massacrer une chanson sans parole ? Enfin bon, de toute façon je n'allais pas le faire dans se contexte, j'aurais fait fuir tout le monde.
Je ne pus m'empêcher de lâcher un ricanement quand Ondine me désigna un pixel genre top-model en me disant qu'il ne faisait que me mater depuis tout à l'heure. N'importe quoi ! Il devait sûrement ce dire comment c'était possible d'être aussi petite et si c'était le cas je le comprenais. Face à moi il avait l'air d'une girafe. D'ailleurs c'était souvent en problème dans mes relations amoureuses. Il me fallait un escabot pour pouvoir embrasser quelqu'un, ou alors il fallait que lui se plit la colonne vertébrale en deux pour arriver à ma petite taille. Ca m'énervait d'ailleurs. Intérieurement, je jubilais quand Mario baissé de deux tailles dans le jeu quand une tortue lui arrivait dessus. Alors, ça fait quoi d'être dans la peau d'Heather ?! « Tu racontes n'importe quoi ! » finis-je par lui dire. Car oui c'était n'importe quoi ! Admettons qu'il me matait vraiment, il m'avait sûrement confondu avec quelqu'un d'autre, et si ce n'était pas le cas, il était assez loin et avec l'effet d'optique je devais paraître plus grande qu'en vrai. Mais en m'approchant il aurait constaté ma petite taille et aurait prétexté une excuse bidon pour que je m'en aille. Sauf que je ne serais pas partie j'aurais fait mon scandale et je me serais pourri la soirée. Oui, j'étais difficile à suivre... Et puis, j'étais venue ici avec Ondine et je n'allais sûrement pas la laisser en plan. D'ailleurs dès qu'elle m'eut d'ici elle revint s'assoir au bar pensant sûrement que j'allai tenter ma chance avec cette illustre inconnu, elle se mettait le doigt dans l'oeil. Même pas besoin de réfléchir je la suivis direction le bar « Tu croyais vraiment que j'allais te laisser en plan ? » lui demandai-je sans vraiment lui demandai un petit sourire hilare aux lèvres.